Fil d'Ariane
- Accueil
- Vos loisirs
- Les équipements culturels
- Médiathèque Marguerite Duras
- Les coups de cœur du club de lecture en mai !
Les coups de cœur du club de lecture en mai !
Le club de lecture, qui se réunit une fois par mois, le vendredi de 10h à 12h à la médiathèque, vous propose ses coups de cœur du mois de mai 2023.

- La Confrérie des chasseurs de livres, de Raphaël JERUSALMY (Actes Sud, 2013)Le roman de Raphaël Jérusalmy commence là où calent les livres d'histoire. François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de Louis XI en attendant son exécution. Quand il reçoit la visite d'un émissaire du roi, il est loin d'en espérer plus qu'un dernier repas. Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l'évêque de Paris et accepte une mission secrète qui consiste d'abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s'installer à Paris pour mieux combattre la censure et faciliter la circulation des idées progressistes réprouvées par Rome. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu'aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d'en bas, dans un vaste jeu d'alliances, de complots et de contre-complots qui met en marche les forces de l'esprit contre la toute-puissance des dogmes et des armes, pour faire triompher l'humanisme et la liberté.
Ce qu’en a pensé Sylvie :
Le récit est extrêmement riche, l’écriture de Raphaël Jérusalmy est magnifique et nous emmène dans ce passé et ces lieux lointains, on le suit sans se lasser même si on ne comprend pas vraiment tous les tenants et aboutissants de cette quête …
A partir de personnages ayant réellement existé, l’auteur nous donne sa version du destin (méconnu) de ce magnifique poète-brigand que fut François Villon.
- Einstein, le sexe et moi, d’Olivier LIRON (Gallimard 2022), président du Concours de Nouvelles de Bessancourt 2023
“Je suis autiste Asperger. Ce n’est pas une maladie, je vous rassure. C’est une différence. Je vais vous raconter une histoire. Cette histoire est la mienne. J’ai joué au jeu télévisé Questions pour un champion et cela a été très important pour moi.”
Nous voici donc en 2012 sur le plateau de France 3 avec notre candidat préféré. Olivier Liron lui-même est fort occupé à gagner ; tout autant à nous expliquer ce qui lui est arrivé. En réunissant ici les ingrédients de la confession et ceux du thriller, il manifeste une nouvelle fois avec l’humour qui est sa marque de fabrique, sa très subtile connaissance des émotions humaines.
- Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom, de Barbara CONSTANTINE (Calmann Lévy, 2010 )
Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobile home avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss adore faire la fête et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent seul. Et il doit se débrouiller.
Pour manger, il va chaparder dans les potagers voisins... Mais comme il a peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (sa mère lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), allongée au milieu de ses choux, en larmes parce qu’elle n’arrive pas à se relever.
Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom n'était pas passé par là....
Pour poursuivre à l’écran:
Tom, de Fabienne Berthaud (2022), adaptation cinématographique du roman de Barbara Constantine
Du même auteur :
Et puis, Paulette … (Calmann Lévy, 2012)
Les histoires personnelles de chacun amènent cinq personnes de 67 à 95 ans à cohabiter ensemble dans une ferme. Ils recrutent une élève infirmière, Muriel, contre le gîte et le couvert. Kim vient aussi de temps en temps entretenir le jardin potager. Bientôt, Muriel met au monde une petite fille... dont elle ne veut pas s'occuper. Le club des cinq prend bébé Paulette sous son aile.
- Les sœurs d’Auschwitz, d’ Heather MORRIS (J’ai lu, 2023)
Cibi, Magda et Livia ont promis à leur père qu’elles ne se quitteraient jamais. Alors quand Livia est déportée à Auschwitz à 15 ans, sa sœur Cibi, 19 ans, décide de la suivre. De son côté, Magda, 17 ans, d’abord restée cachée en Slovaquie, finit par être déportée elle aussi. Réunies dans l’horreur du camp, les trois sœurs se font une nouvelle promesse, celle de survivre, ensemble. D’Auschwitz à la Slovaquie communiste, puis à la terre promise d’Israël, leur lien indéfectible sera pour elles source de courage et de résilience.
Pour poursuivre si on a aimé :
En 2003, alors qu’elle travaille dans un hôpital à Melbourne, Heather Morris est présentée à Lale Sokolov, un monsieur âgé dont « l’histoire valait peut-être la peine d’être racontée ». Cette rencontre a changé leurs vies à tous les deux. Passionnée de récits de survie, de résilience et d’espoir, elle entreprend de recueillir son témoignage de survivant de l’Holocauste et en tire son premier roman, Le Tatoueur d’Auschwitz, qui connaît aussitôt un retentissant succès international, se hisse en tête des ventes et captive plus de 8 millions de lecteurs partout dans le monde. Après Le Voyage de Cilka, elle termine sa trilogie avec Les sœurs d’Auschwitz.
- Partie italienne, d’Antoine CHOPLIN (Buchet Chastel, 2022)
Gaspar est un artiste reconnu et sollicité. Pourtant, en ce début de printemps, il ne rêve que de quitter Paris et s'installer Campo de'Fiori, à Rome. Là, à une terrasse de café, devant un jeu d'échecs, il joue contre des amateurs de passage et savoure la beauté des jours.
Un matin, une femme s'installe à sa table pour une partie. Elle s'avère être une adversaire redoutable et gagne très vite. Elle s'appelle Marya, vient de Hongrie. L'histoire entre eux naît sur l'échiquier, avant de se déployer ailleurs, singulière et douce.
Ce qu’en a pensé Colette :
C’est un récit mélangeant l’histoire, la littérature, la description des lieux parcourus dans Rome, les sentiments, les activités du personnage principal, sous une forme originale et une écriture élégante.
Partie italienne, nouveau roman d'Antoine Choplin, romancier, poète voyageur et alpiniste, ne défend aucune cause, ne prend aucun parti, excepté celui de la puissance de la Mémoire.
Pour poursuivre si on a aimé :
Café suspendu, d’Amanda STHERS (Grasset, 2022)
Jacques Madelin, un Français installé à Naples, passe le plus clair de son temps au café Nube, en bas de chez lui, où se perpétue la tradition de payer un café qui sera offert à celui qui n'en a pas les moyens. Il étudie le comportement des clients. Il raconte sept histoires consignées au cours de ses années d'observation tout en brossant son autoportrait et en évoquant l'atmosphère de la ville.
- La bibliothèque de minuit, de Matt HAIG (Le Livre de Poche, 2001)
« Entre la vie et la mort, il y a une bibliothèque, avec des rayonnages infinis et une multitude d'autres vies à essayer. » Lorsque Nora Seeds se retrouve un soir dans la Bibliothèque de Minuit, c’est sa dernière chance de tout refaire. Jusqu’à présent, sa vie ne lui semble être qu’une suite de remords et de regrets. Elle pense qu’elle a laissé tomber de nombreuses personnes – surtout elle-même. Mais dorénavant, les choses vont changer ! Les livres dans la Bibliothèque de Minuit lui donnent la possibilité de revivre sa vie autrement. Avec l’aide d’une amie bibliophile de longue date, elle n’a qu’à tendre le bras, tourner les pages et corriger ses erreurs pour inventer la vie parfaite. Pourtant les choses ne se déroulent pas comme elle l’imaginait – et ses choix remettent non seulement son existence, mais aussi la Bibliothèque de Minuit en question… Et avant que minuit sonne, elle doit répondre à l’énigme la plus importante : qu’est-ce qu’une vie heureuse ?
- Entretien avec un Shaman, de Pierre LUNEVAL (Editions du Bord du Lot, 2023)
William, un pigiste désœuvré, n'hésite pas à saisir l'opportunité d'aller interroger un authentique sorcier de l'île de Nantucket que lui offre le quotidien new-yorkais pour lequel il travaille. Sur place, sa rencontre avec Nakoak, un shaman étrange et facétieux, l'amène à découvrir l'histoire des Amérindiens et à s'initier aux cultes chamaniques.
Pour poursuivre si on a aimé :
Mille femmes blanches, de FERGUS (Cherche Midi, 2000)
En 1875, un grand chef indien demande au président Grant mille femmes blanches à marier à mille guerriers cheyennes pour favoriser l'intégration. Ce roman, issu d'un fait historique, fait vivre sous la forme d'un journal écrit par l'héroïne May Dodd, une de ces femmes blanches, l'aventure de l'Ouest américain. Prix du premier roman étranger 2000.
La sage-femme des Appalaches, de Patricia HARMAN (Lattès, 2014)
Pendant la Grande Dépression, Patience Murphy, sage-femme, assume la tâche difficile d'assister ses patientes malgré un contexte compliqué. Des mines de Virginie aux menaces du Ku Klux Klan, elle doit lutter pour apporter la vie et l'espoir.
- Obasan, de Joy KOGAWA (Actes Sud, 2019)
Naomi Nakane est une institutrice qui, enfant, a vu sa famille contrainte de s’exiler dans une ville fantôme de l’intérieur de la Colombie-Britannique. À la fin de la guerre, la famille brisée est à nouveau déplacée, dans le sud de l’Alberta. Face à ces injustices, certains des siens militent en faveur des droits de la personne et s’efforcent d’obtenir réparation, tandis qu’une tante âgée, Obasan, vit sa peine dans le silence et la résignation. À la mort de son oncle, désireuse d’oublier le passé pour se tourner vers l’avenir, Naomi revit son histoire mouvementée et finit par remettre en question le stoïcisme d’Obasan.
Ce récit bouleversant rompt le silence autour d’un événement peu connu de l’histoire canadienne. Avec ses parents, Joy Kogawa fait partie des milliers de Canadiens d’origine japonaise qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont été déplacés de la côte et internés dans des camps.
- Les sages inepties de Nasr Eddin Hodja (Albin Michel, 2017)
« Nasr Eddin est au plus mal. Sa femme est là, l'imam est là ainsi que le cadi qui est venu entendre ses dernières volontés :
- à l'école coranique, dit le Hodja dans un souffle, je lègue dix mille dinars...
- Mais mon cher mari, le coupe aussitôt Khadidja, nous n'avons jamais possédé une telle somme !
- Dis donc, proteste-t-il en se redressant un peu, c'est toi qui meurs ou c'est moi ? »
Du monde arabe aux pays balkaniques, en passant par l'Asie mineure et centrale, la renommée de Nasr Eddin Hodja - Ch'ha au Maghreb - est sans pareille. Tous les peuples qui connaissent ses aventures se sont approprié le mythique « savant », dont on ne sait jamais si la folie dissimule une grande sagesse... ou l'inverse. Jean-Louis Maunoury, qui régale depuis longtemps les lecteurs français de ses aventures et pitreries, nous en offre ici l'ultime recueil.
- Focus sur des petits polars « un peu » déjantés
Petiote, de Benoît PHILIPPON (Le Livre de Poche, 2023)
Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père au bout du rouleau, se lance dans une prise d'otages dans l'hôtel de naufragés où il vit. Sa revendication ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec Émilie, sa petiote.
Pour ce plan foireux, Gus s'allie à Cerise, une prostituée à perruque mauve. À eux deux, ils séquestrent les habitants déglingués et folkloriques de cet hôtel miteux : George, le tenancier, Boudu, un SDF sauvé des eaux, Fatou, une migrante enceinte, Gwen et Dany, un couple illégitime enregistré incognito, Hubert, un livreur Uber jamaïcain, mais aussi Sergueï, un marchand d'armes serbe en charge d'un transit de drogue mafieux. Et bien sûr, Émilie, son ado rebelle de quatorze ans.
La capitaine de police Mia Balcerzak est la négociatrice de cette cellule de crise. Crise familiale, crise de la quarantaine, crise sociale, crises de nerfs... quoi qu'il arrive, crise explosive !
L'histoire d'un loser qui n'a plus rien à perdre.
Ce qu’en a pensé Isabelle :
Entre les imprévus, les ralliements, les coups de gueule et les coups de feu, le manque certain d'organisation de Gus, cette prise d'otage va virer au grand n'importe quoi. On se régale devant tant de situations cocasses, foutraques, inattendues mais aussi parfois tendres. D'autant que ce roman ne manque ni d'humour ni de rythme, aussi bien dans l'action que dans les dialogues. Un roman déjanté, drôle et explosif !
- La Daronne, d’Hannelore CAYRE (Points, 2017)
Patience Portefeux est découragée.. Son mari décédé, elle erre entre la maison de retraite où sa mère est enfermée, euh pardon résidente, et son boulot de traductrice judiciaire.
Mal payée et d'une manière fort peu légale, elle traduit de l'arabe au français les conversations téléphoniques entre truands, les comptes rendus d'enquête ou les auditions de suspects.
Grâce à son boulot elle est courant de tous les faits et gestes de la racaille locale. Elle va franchir la ligne jaune sans aucun scrupule, le hasard lui permettant de récupérer un petit paquet de shit. 1200 kilos. Une paille. Et du meilleur en plus.
- Demain, c’est loin, de Jacky SCHWARTZMANN (Points, 2023)
" Je lui ai dit que j'avais un nom de juif et une tête d'Arabe mais qu'en fait j'étais normal. Je m'appelle François Feldman, comme l'aut'con. Mais je suis pas chanteur."
Voici François Feldman, originaire de la cité des Buers à Lyon, plus tout à fait un gars des quartiers mais n’ayant jamais réussi non plus à se faire adopter des Lyonnais de souche, dont il ne partage ni les valeurs ni le compte épargne. Il est entre deux mondes, et ça le rend philosophe. Juliane, elle, c’est sa banquière. BCBG, rigide et totalement dénuée de sens de l’humour, lassée de renflouer le compte de François à coups de prêt. "Entre elle et moi, de sales petites bestioles ne cessaient de se reproduire et de pourrir notre relation, ces sales petites bêtes contre lesquelles nous ne sommes pas tous égaux : les agios."
Mais le rapport de force va s’inverser quand, un soir, François lui sauve la mise, un peu malgré lui, suite à un terrible accident. Et la banquière coincée flanquée du faux rebeu des cités de se retrouver dans une improbable cavale, à fuir à la fois la police et un caïd de banlieue qui a posé un contrat sur leurs têtes. Pour survivre, ils vont devoir laisser leurs préjugés au bord de la route, faire front commun. Et c’est loin d’être gagné.
Ce qu’en a pensé Isabelle :
À un rythme effréné, l’auteur dégaine sur à peine 200 pages un scénario tout aussi diabolique que délirant, à l'humour mordant et parfois noir, porté par des personnages pas piqués des hannetons.